Un article intéressant vu sur le site du Huffington Post, qui donne la parole à Jean-Marc Benhaiem, hypnothérapeute à l’hôpital Ambroise Paré de Paris, ainsi qu’à l’Hôtel Dieu de la même ville, suite à l’affaire de l’hypnose, origine d’un souvenir retrouvé de viol.
La plaignante désire en effet porter plainte pour un viol qui se serait déroulé 35 ans plus tôt et dont elle aurait retrouvé le souvenir suite à une séance d’hypnose. Le délai entre le délit et la plainte étant trop long, la plainte ne peut être déposée pour cause de prescription. La plaignante a fait appel à la cour de cassation pour sursoir à la prescription. Cette demande a été rejetée, la prescription étant effective pour la cour.
Jean-Marc Benhaiem revient lui sur le fond et sur le principe même de l’usage de l’hypnose en justice. Le praticien l’affirme, l’hypnose ne permet pas de retrouver le souvenir des faits exacts, mais la mémoire des événements tels que l’on veut bien s’en souvenir. Les souvenirs sont affaire de ressentis et non d’exactitude et ne peuvent donc être utilisés comme preuve.
L’hypnothérapie peut par contre permettre d’oublier et de ne pas laisser sa conscience bloquée sur un fait traumatisant. L’hypnose peut permettre de passer un cap, de franchir une étape, de passer à autre chose, mais elle ne permettra pas de dire la vérité sur le passé.